Les notes musicales continuent de s’étager verticalement;
« il faut monter la couleur » dit Judicaël, et le temps de la musique s’imprime dans le geste du peintre au sein d’un « espace vital »
ainsi tracé. C’est le dessin qui, comme un canevas sur la toile, permettra la première esquisse (…) « il faut avoir le dessin dans la tête,
comme les orientaux ».
Le dessin coloré commence donc à remplir la toile jusqu’à ce que l’artiste mette celle-ci « en péril »
en procédant à son effacement par grattage (…) l’artiste se retrouve sans assurance devant ce qu’elle nomme elle-même un « magma », sorte de moment
chaotique d’où, cependant, prendra forme la force véritable de l’inspiration.
Marie-Claude Lambotte - Philosophe