Le fragment retrouvé

" Hélas! Que ne sais-je pour qui je joue, toujours je pourrais murmurer comme le ruisseau".
"Toute la mélodie : sacrifice, métamorphose, victoire"
"Et quand une voix de castrat se mit à crier, à pleurer un requiem comme du vent qui sortirait d'une félure du monde"

Rilke, chant éloigné

La peinture en train de se faire …

L’œuvre inachevée « exsude » son manque avec une surprenante violence.
Ces gardiens ont dépassé le monde des apparences pour une sphère où rien ne peut les ébranler.
Ce sont de simples effigies pour avoir moins peur.

Entrer en mythologie grecque


Déméter

Déesse de la fertilité, déesse maternelle de la terre. Elle mit au monde Perséphone, fille unique qui fut enlevée par Hadès et devint Reine des Enfers.

Perséphone

Elle fut entrainée vers les Enfers mais en disparaissant elle poussa un grand cri. Chaque printemps, Perséphone s’échappe du monde souterrain pour retrouver sa mère.

« L’invisible », le dieu des morts habite le lieu des métamorphoses, des passages de la mort à la vie, de la germination.
« C’est sur le violet que le spectre des couleurs s’achève au-delà duquel commence l’invisible. C’est la radiation dont la longueur d’onde est la plus courte…couleur proprement métaphysique, elle clôt le monde visible et lance un pont sur le monde obscur ».

Jean Clair - A propos de Bonnard

Série des Dionysos

Des figures consacrées à Dionysos tentent de surgir, elles surgissent encore enténébrées par leur séjour dans l’Hadès. Elles sont promesses vers une germination. Des forces obscures habitent encore ces visages : des yeux rivés vers l’intérieur préparent leur délivrance, des regards abîmés dans une contemplation musicale fixent l’avenir. Un nez violemment projeté en avant sépare la figure en deux. La bouche pulpeuse reste muette, le menton volontaire achève la forme.
Dionysos, le seigneur de l’arbre se prépare à sa naissance future. Ce conducteur de l’âme, ce dieu de la ferveur attend le renouveau saisonnier. Dieu de l’extase, il attend Ariane son épouse pour ses noces.
Ces figues apparaissent d’autant plus insistantes qu’elles sont là sur la toile encore vierge, sans repère, sans lieu, plage silencieuse, espace intouché, un vide terrible les entoure.